- école
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1 ♦ Établissement dans lequel est donné un enseignement collectif (général ou spécialisé). École maternelle, primaire ou élémentaire. École normale d'instituteurs. École commerciale. École de danse, de dessin, d'art dramatique. ⇒ académie, 2. conservatoire, cours. — Les grandes écoles, appartenant à l'enseignement supérieur (École normale supérieure, École nationale d'administration (E. N. A.), École polytechnique, centrale, navale, etc.). Concours d'entrée, de sortie d'une école.♢ Loc. Faire l'école buissonnière. Renvoyer qqn à l'école, lui faire sentir son ignorance. Vieilli Sentir l'école : avoir l'air pédant; avoir qqch. de pédantesque et d'appliqué.♢ Spécialt Établissement d'enseignement maternel et primaire. École publique, laïque. École privée, confessionnelle, libre. ⇒ institution, pension. École de garçons, de filles, mixte. Directeur, maître d'école (admin. professeur des écoles). ⇒ enseignant, instituteur. Un enfant en âge d'aller à l'école. ⇒ écolier; scolaire; scolarité. Un ancien camarade d'école. — Ensemble des locaux de l'école. Les salles de classe, la cour de l'école. Le chemin de l'école. — Enseignement qu'on y donne. Il n'y a pas (d')école aujourd'hui. ⇒ classe. — L'ensemble des élèves et du personnel enseignant de cet établissement. La fête de l'école.♢ En appos. (formant un nom composé) Auto-école (voir ce mot), voiture-école, navire-école, ferme-école. Des bateaux-écoles.2 ♦ Milit. Instruction, exercice. « L'école du soldat et l'école de peloton » (Vigny). École de pièce, de groupe, de la section, du bataillon. Écoles à feu : exercices de tir réel.♢ Exercice d'équitation. Basse école : équitation élémentaire. Cour. Haute école : équitation savante.3 ♦ Ce qui est propre à instruire et à former; source d'enseignement.♢ Loc. Être à bonne école, avec des gens capables de former, de servir d'exemple. — À l'école du monde, de la pauvreté, en recevant l'enseignement qu'apporte le monde, la pauvreté. — Il a été à rude école : le malheur, les difficultés l'ont instruit.4 ♦ Absolt (XVIIe) L'École : l'enseignement et la philosophie scolastiques. Galilée « quitte le plus qu'il peut les erreurs de l'École » ( Descartes).5 ♦ Groupe ou suite de personnes, d'écrivains, d'artistes qui se réclament d'un même maître ou professent les mêmes doctrines. ⇒ chapelle, mouvement, secte. L'école stoïcienne. L'école classique, romantique. « L'évolution de nos arts procède par écoles successives » (Valéry). L'école de Rubens.♢ Spécialt Ensemble de peintres qu'on peut rapprocher par leur origine et leur style. L'école flamande, vénitienne. L'école de Paris ( XX e s.).♢ Loc. FAIRE ÉCOLE : avoir des disciples, de l'influence. « Ce sublime républicain qui rendrait la république acceptable s'il pouvait faire école » (Balzac). — Être de la vieille école, traditionaliste dans ses principes, ses façons de faire. Il y a deux écoles, deux façons de faire. Cas d'école : exemple type.Synonymes :- riteChorégraphie. Danse d'écoleSynonymes :Équitation. Haute écoleSynonymes :- équitation savante ou académiqueMilitaire. École du soldatSynonymes :écolen. f.d1./d établissement où l'on dispense un enseignement collectif de connaissances générales, ou de connaissances particulières nécessaires à l'exercice d'un métier, d'une profession, ou à la pratique d'un art. école privée, publique.— école de dessin, de musique. école polytechnique, navale.— (Maghreb) école de base: école primaire.— (Suisse) école enfantine: école maternelle.— Haute école: (Suisse) établissement d'enseignement supérieur; (Belgique) établissement d'enseignement supérieur non universitaire.— Grandes écoles: écoles d'enseignement supérieur, dont l'accession est généralement soumise à une sélection sévère (concours, etc.) et qui dispensent un enseignement de haut niveau.— école nationale de la France d'outre-mer: nom pris en 1934 par l'école coloniale créée en France en 1880 afin de former des administrateurs et des magistrats pour les colonies françaises (la dernière promotion est sortie en 1960).— école française: (en dehors de la France) école où l'enseignement est dispensé en français, selon le système scolaire français.— (Québec) école polyvalente.— (Afr. subsah., Maghreb) école coranique: école traditionnelle musulmane où l'on enseigne le Coran.|| (Madag.) Tout établissement scolaire, de la maternelle à l'université.|| Spécial. établissement d'enseignement primaire (par oppos. à lycée, université, faculté). Maître, maîtresse d'école.— école normale William-Ponty: V. Ponty.— école des otages: V. otage.|| (Collectif) Ensemble des élèves et des professeurs qui fréquentent un tel établissement. Les écoles de la ville participaient à la fête.d2./d Ce qui est propre à instruire, à former. S'instruire à l'école de l'expérience, de la vie.— Loc. être à bonne école ou (Belgique) à la bonne école: être avec des gens capables de bien conseiller, de bien former.d3./d Ensemble des adeptes d'un même maître, d'une même doctrine; cette doctrine elle-même. L'école de Platon, d'Hippocrate.|| BX-A et LITT Groupe d'artistes ou d'écrivains présentant des points communs (origine, style, formation, etc.). L'école flamande. L'école du nouveau roman.|| Loc. Faire école: servir de modèle à des imitateurs; gagner à ses principes, à son opinion.d4./d MILIT Chacun des degrés de l'instruction militaire. école du soldat. école de bataillon.|| EQUIT Haute école: ensemble des exercices destinés à amener un cheval au plus haut degré de dressage; exécution de ces exercices.d5./d RELIG ISLAM Chez les sunnites, ensemble doctrinal comprenant le rituel et le droit. Syn. rite.⇒ÉCOLE, subst. fém.I.— [L'idée dominante est l'acquisition d'un savoir]A.— Établissement dans lequel on donne un enseignement collectif, p. méton. cet enseignement lui-même et son contenu; ensemble des établissements scolaires. Camarade, directeur, maître d'école; école buissonnière. Les sœurs de la Providence, qui tenaient une école gratuite de jeunes filles (CHAMPFL., Bourgeois Molinch., 1855, p. 60). C'est seulement par cette réforme des méthodes de l'enseignement que l'école peut remplir aujourd'hui sa mission de toujours, celle d'initier à une culture (Pour une école nouvelle, Formation des maîtres et recherche en éducation, Actes du colloque national d'Amiens 1968, Paris, Dunod, 1969, p. 379) :• 1. Quelque chose qui me tracasse, je vais vous dire, c'est les écoles. Il faut des écoles, beaucoup d'écoles. Moi, vous voyez, je ne sais pas lire. C'est mon gars qui me disait les nouvelles, mais il a été tué dans un éboulement. Alors je crois qu'il faudrait en créer des écoles, pour tout le monde.CAMUS, Révolte dans les Asturies, 1936, II, 2, p. 414.• 2. Il [Daniel] n'avait été en classe que quelques semaines en tout. Il gardait cependant de l'école un souvenir persistant mais douloureux et qui ne lui laissait pas de repos. Dès l'ouverture en septembre, il se rappelait deux ou trois jours où il avait été particulièrement heureux, s'en allant vers l'école avec son cartable tout neuf pendu au dos, et tenant sagement la main de Lucille et d'Albert.ROY, Bonheur d'occasion, 1945, p. 270.1. En partic. [École est souvent suivi d'un adj. déterminatif ou d'un compl. prép. indiquant la nature, le lieu, l'esprit de l'enseignement ou la qualité de l'enseignant]a) Établissement d'enseignement général. École enfantine, laïque, libre, mixte; école des frères, du village. Admis gratuitement dans l'école communale élémentaire (Recueil textes hist., 1883, p. 206) :• 3. L'égalité a un organe : l'instruction gratuite est obligatoire. Le droit à l'alphabet, c'est par là qu'il faut commencer. École primaire imposée à tous, l'école secondaire offerte à tous, c'est là la loi. De l'école identique sort la société égale.HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 432.• 4. Quand vous êtes arrivés ici, plus petits, vous lanciez de vilains gestes, vous employiez de vilains mots, et vous étiez criards, indociles, turbulents! regardez, comme vous êtes changés! ... au mois d'octobre vous irez à la grande école, on dira tout de suite : « Oh! oh! ceux-ci viennent de l'école maternelle, ce sont les plus sages... »FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, p. 286.b) Établissement spécialisé où sont enseignées des disciplines particulières. Jeunes gens que l'École Hôtelière jette sur le marché par promotions, comme Polytechnique ou Normale (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 227). Créer une école ménagère, une école de puériculture (DEBATISSE, Révol. silenc., 1963, p. 113). V. agriculture, ex. 11 et 12.— RELIG. PROTEST. École du dimanche. Enseignement religieux dispensé aux enfants le dimanche. Il [Lorie] voulait se convertir, lui et ses enfants, à la religion réformée. Pour les enfants, on n'avait qu'à les envoyer à « l'école du dimanche ». (A. DAUDET, Évangéliste, 1883, p. 158).c) Établissement d'enseignement supérieur plus ou moins spécialisé. École polytechnique, école des Beaux-Arts, de médecine, des mines, du Louvre, des Hautes Études (Commerciales); grandes écoles. L'école supérieure de guerre, pépinière des officiers d'état-major (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 415). Un des lieux du monde les mieux consacrés à la vie de l'esprit, l'École Normale de la rue d'Ulm (GUÉHENNO, Journal homme 40 ans, 1934, p. 121) :• 5. — Vous êtes encore à l'école des Chartes, monsieur Grosdidier? Ce sont des études... (...) Il était entré à l'école des Chartes, trois ans auparavant, comme on entre sous une porte cochère pendant une averse : pour attendre.R. MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, p. 17.2. Expr. Mot d'école (péj.). Terme ou expression comparables à ceux d'un cours universitaire, c'est-à-dire de contenu purement notionnel et sans référence à la réalité actuelle. (Quasi-)synon. poncif. Un mot d'école, sans réalité! (DE VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 349).3. Loc. verb.— Faire l'école (vieilli). Enseigner (dans une école maternelle ou primaire). Qu'ils fassent donc l'école [les instituteurs], il n'y a rien de plus beau au monde (PÉGUY, Argent, 1913, p. 1135).— Au fig. Renvoyer qqn à l'école. ,,Lui faire sentir son ignorance`` (Ac. 1835-1932). Péj. Sentir l'école. Offrir un côté pédant. Ce pédantisme, qui sent l'école (PROUST, Sodome, 1922, p. 876).B.— P. méton.1. Ensemble des élèves et du personnel d'un établissement scolaire. La ville et l'école sont sens dessus-dessous (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 262) :• 6. Elle [ma sœur] suivait à présent des cours d'art publicitaire dans un établissement de la rue Cassette où elle se plaisait. À une fête organisée par son école, elle chanta, déguisée en bergère, de vieilles chansons françaises et je la trouvai éblouissante.BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 296.2. Ensemble des locaux d'un établissement scolaire. Un régiment de cuirassiers qui regagnait au pas l'École militaire (COURTELINE, Ronds-de-cuirs, 1893, 1er tabl., 1, p. 19). Enfants qui jouent sous un préau d'école (RENARD, Poil carotte, 1894, p. 183) :• 7. ... lorsque le cours était fini, à quatre heures, une longue soirée de solitude commençait pour moi. Mon père transportait le feu du poêle de la classe dans la cheminée de notre salle à manger; et peu à peu les derniers gamins attardés abandonnaient l'école refroidie où roulaient des tourbillons de fumée.ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, p. 13.— En appos. La petite mairie-école du plus petit village français (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 217).3. Organisation scolaire. Synon. enseignement. Pour aller vraiment vers une « École Nouvelle », l'invention, la recherche patiente et méthodique, la volonté de progresser sont au premier rang de ce qui est nécessaire (Pour une école nouvelle, Formation des maîtres et recherche en éducation, Actes du colloque national d'Amiens 1968, Paris, Dunod, 1969, p. 27).C.— Emplois spéc.1. ART MILIT., vieilli. Instruction dispensée à des soldats. Je suis bien fâché de ne pas savoir l'école de peloton (MÉRIMÉE, Arsène Guillot, 1847, p. 139).2. ÉQUIT. Basse école. Exercices par lesquels on apprend à monter à cheval (cf. ROB. Suppl. 1970). Haute école. Exercices de voltige. Un lignard très gai fait faire des exercices de haute école à un ânon (GONCOURT, Journal, 1870, p. 688).3. JEUX (de société). Faire une école. Commettre une erreur de tactique telle qu'on mériterait d'être renvoyé à l'école. Schinner voulut apprendre le piquet. Ignorant et novice, il fit naturellement école sur école (BALZAC, Bourse, 1832, p. 414).— Au fig. Quelle école! il avait failli (...) se laisser jouer comme un enfant (ZOLA, Argent, 1891, p. 346). Les malins de sa force [à Edgar Faure] croient qu'il suffit de l'être pour se tirer d'affaire (...) Il a fait là-dessus quelques écoles et le pays avec lui (MAURIAC, Bloc-notes, 1958, p. 201).D.— Au fig.1. [École est éventuellement suivi d'un compl. ou d'un déterminant subjectifs] Enseignement ou formation reçus au contact d'une réalité, dispensés par une personne. Rien ne vaut la rue pour faire comprendre à un enfant la machine sociale. (...) L'école en plein vent m'enseigna de hautes sciences (FRANCE, Livre, 1885, p. 164) :• 8. Je ne sais plus à quel propos, je lui dis que le péché donne une expérience de la vie dont il y a un profit énorme à tirer, un profit spirituel; que le péché instruit l'individu, est une sorte d'école où il apprend à connaître l'humanité; ...GREEN, Journal, 1944, p. 171.— Loc. verb.♦ Être à bonne école. Être au contact d'une personne ou d'une réalité susceptibles d'enseigner ou de former. Par antiphrase. Elle était à bonne école, ça n'avait rien d'étonnant, si elle s'avachissait (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 648).♦ Il faut aller à votre école pour apprendre cela. ,,Il n'y a que vous qui puissiez enseigner cela`` (Ac. 1798-1932).2. [École est éventuellement suivi d'un compl. ou d'un déterminant objectifs] Ce qui apporte la connaissance ou l'expérience de quelque chose. L'école du mensonge. Tenir école de mauvaises mœurs, de mauvais goût (Ac. 1835-1932). Les prairies seront votre école, les fleurs vos alphabets et Flore votre institutrice (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 102). Paradoxes qui montaient dans le ciel aussi haut que la tour de Babel pour la confusion de l'école du bon sens (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 130).II.— [L'idée dominante est l'affinité de pensée ou de méthodes]A.— Ensemble des disciples d'un maître. Rectifications que Fustel de Coulanges et son école ont apportées sur nos origines (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 7). Pavlov et son école décrivent quatre types de comportement réflexe (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 396).— P. méton. L'École d'Athènes. Fresque de Raphaël consacrée à l'apothéose de la pensée grecque. Un homme appuyé sur son bâton dans l'École d'Athènes (STAËL, Corinne, t. 2, 1807, p. 49).— Loc. verb.♦ Faire école. Avoir des disciples ou des imitateurs. Un bon vieil homme piétiste et mystique qui avait fait école au pays de Vaud (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p. 71).♦ Se mettre à l'école de qqn. Apprendre de lui, l'imiter. J'ai repris ces « inédits » de Montesquieu avec un intérêt très vif. C'est un maître écrivain; je veux dire qu'il y a profit à se mettre à son école; à condition de ne pas y rester (GIDE, Journal, 1938, p. 1323).B.— P. ext. Doctrine, courant, système, prôné par un maître ou un ensemble de personnes. École classique, historique, littéraire, romantique; chef d'école. L'école sensualiste du dix-huitième siècle (Cousin, Hist. philos. XVIIIe s., 1829, p. 39). Ces écoles philosophiques nées sur les rivages d'Ionie (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 4). Une école de spiritualité — l'école française des Bérulle et des Condren (BREMOND, Poésie pure, 1926, p. 144).— Vieilli, emploi abs. à valeur méliorative, souvent avec majuscule. L'École. Enseignement philosophique et théologique donné dans les universités médiévales. Synon. scolastique. La forme est définie par l'École, « cela par quoi une chose est ce qu'elle est » (CLAUDEL, Art poétique, 1907, p. 187).— De l'ancienne, de la vieille école. (À propos d'une pers.) Formé selon des méthodes ou des principes vieillis. Les républicains de la vieille école (MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p. 86). Une cuisinière de l'ancienne école (BERNANOS, Joie, 1929, p. 549).— B.-A. Esthétique, technique ou tradition communes à un ensemble d'artistes. École flamande, française. Les vieux tableaux de l'école allemande et les primitifs italiens (FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 453). Un tableau charmant de l'école de Murillo (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 157). L'école Dada succédait au groupe des Six (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 51).Rem. On rencontre ds la docum. école employé comme 2e élément formateur de subst. composés. a) Dans le domaine de l'initiation à la conduite d'un moyen de transport : auto-école, avion-école, voilier-école, voiture-école (cf. GILB. 1971). b) Dans le domaine de l'enseignement professionnel. Une ferme-école où l'âme et le cœur seraient fortifiés et haussés en même temps que l'intelligence (PESQUIDOUX, Livre de raison, 1932, p. 185). Atelier-école (GILB. 1971).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. escole. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 escole « établissement où l'on donne un enseignement collectif » (Alexis, éd. Chr. Storey, 33); 2. 1146-74 [ms. 2e quart XIIIe s.] estre en bone escole « avoir une bonne source d'enseignement » (Myst. Adam, éd. P. Aebischer, 220); 3. 1146-74 escole « ensemble des disciples d'une personne » (ibid., 856); 4. 1755 équit. « instruction, exercice » (Encyclop. t. 5, p. 335 b). Empr. au lat. class.
« loisir studieux; leçon; lieu où l'on enseigne » et b. lat. « corporation, compagnie », gr.
(proprement « arrêt de travail ») « loisir consacré à l'étude; leçon; groupe de personnes qui reçoivent cet enseignement ». Fréq. abs. littér. :7 638. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 10 445, b) 8 232; XXe s. : a) 14 567, b) 10 397.
DÉR. Écolage, subst. masc., vieilli. a) Fait de suivre les cours d'une école. Synon. usuel scolarité. S'enquérir de la formation intellectuelle, de la régularité de l'écolage (H. CODET, Psychiatrie, 1926, p. 4). b) Frais d'école dus par un écolier. Séverin alla un peu à l'école. Son père aurait voulu le faire bien instruire (...); mais, pour cela, il fallait payer l'écolage et les Pâtureau étaient bien pauvres (E. PÉROCHON, Les Creux-de-maisons, Paris, Plon, 1921, p. 16). Rem. Au sens b, le terme est courant en Suisse romande. — [] — 1re attest. 1330-49 escolage « instruction, enseignement scolaire » (TOMBEL DE CHARTROSE, éd. Walberg, Lund, 1946, IV, 102); de école, suff. -age, cf. le lat. médiév. scholagium « redevance pour instruction » (1301 ds LATHAM). — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — DARM. Vie 1932, p. 49, 58. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 406.école [ekɔl] n. f.ÉTYM. V. 1050, escole; du lat. schola, du grec skholê.❖1 Établissement dans lequel est donné un enseignement collectif. || École privée, publique. || École d'État; école laïque. || École libre, école religieuse. || École confessionnelle. ⇒ Cours, institution. || École de filles, de garçons. || École mixte. || École d'adultes. || Celui, celle qui fréquente une école. ⇒ Écolier, élève. || Entrer dans une école; suivre les cours d'une école. || Personne qui enseigne, donne des cours dans une école. ⇒ Enseignant, maître, maîtresse, professeur. || Ouvrir une école. Vx. || Tenir école (→ Blason, cit. 2). || École dans laquelle les élèves vivent (⇒ Internat, pension), ne viennent que pour travailler (⇒ Externat). || École qui prépare à un examen, à un concours. || Fréquentation d'une école. ⇒ Scolarité. || Règlement, discipline d'une école. || Frais d'école. ⇒ Écolage (régional). || Congés d'une école. ⇒ Vacances. || Rentrée des écoles ou rentrée des classes. || Fournitures, livres à l'usage des écoles. ⇒ Scolaire. — Directeur, directrice d'école. || Ses camarades d'école. || Maître d'école (ci-dessous : spécialt, a).1 Mais quoi ? Je fuyoie (fuyais) l'école,Comme fait le mauvais enfant.Villon, le Testament, XXVI, p. 25.♦ Par ext. Ensemble des élèves, du personnel d'une école. || L'école aura congé le 11 novembre. || Licencier l'école en raison d'une épidémie. || Incident qui crée de l'agitation dans une école. || L'école est à la promenade.♦ Le local lui-même. || Construction de nouvelles écoles. || École moderne, bien aérée. || Classes, salles d'études et de travail, parloir, réfectoire, dortoir, préau d'une école. || La cour de l'école est animée à l'heure de la récréation. || Les pupitres, le tableau noir, le matériel d'une salle d'école. || User ses fonds de culottes sur les bancs de l'école (fam.) : faire des études.♦ Spécialt. a Dans les pays francophones et dans les civilisations analogues, Établissement où l'on donne un enseignement général, sans spécialisation.♦ Établissement d'enseignement primaire. || Écoles primaires. — École maternelle, enfantine. ⇒ Garderie, jardin (d'enfants). — École primaire élémentaire ou (vx) école communale, et, absolt, l'école : établissement où l'on enseigne aux enfants les premiers éléments de l'instruction. || Un enfant en âge d'aller à l'école (⇒ Classe, scolarité). || Envoyer un enfant à l'école. || Maître (Baïf, 1567), maîtresse d'école. ⇒ Instituteur (→ vx Magister, régent). || Devoirs, compositions exécutés à l'école. || Punitions, sanctions infligées à l'école (⇒ Coin, ligne, pensum, piquet, retenue). || Distribution des prix aux élèves d'une école. || Caisse des écoles. || École de village. || École en plein air. || École buissonnière (vx).2 Par cet endroit passe un maître d'école.La Fontaine, Fables, I, 19.3 J'avais distingué la seule fillette qui me ressemblât, parce qu'elle était propre, et allait à l'école accompagnée d'une petite sœur, comme moi de mon petit frère.R. Radiguet, le Diable au corps, p. 8.4 La cour fourmillait d'enfants dont les cris me terrifièrent, ignorant que j'étais encore de l'école et de ses coutumes.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, I, V, p. 66.5 Mais Romains a passé de l'École communale de Montmartre au Lycée Condorcet, c'est-à-dire de l'école essentiellement populaire au Lycée essentiellement bourgeois (…)A. Maurois, Études littéraires, Des Romains, t. II, I, p. 118.6 Au cours du semestre de l'année civile où un enfant atteint l'âge de six ans, les personnes responsables (…) doivent, quinze jours au moins avant la rentrée des classes, soit le faire inscrire dans une école publique ou privée, soit déclarer au maire et à l'inspecteur d'académie qu'elles lui feront donner l'instruction dans la famille.Loi du 22 mai 1946.♦ ☑ Loc. fig. Prendre le chemin de l'école (ou le chemin des écoliers). ☑ Faire l'école buissonnière. ⇒ Buissonnier (cit.); → 1. Muser, cit. 2.♦ Anciennt. || École primaire supérieure. || École normale primaire : établissement où étaient formés les instituteurs et institutrices. || École normale d'enseignement primaire, où étaient formés les professeurs d'école normale primaire. — Mod. || École normale d'instituteurs, d'institutrices.c Établissements spéciaux (pour une catégorie d'élèves; où sont enseignées des matières particulières).♦ Écoles spéciales. || École de danse, de musique, d'art dramatique (⇒ Conservatoire, cours), de dessin (⇒ Académie). || École des beaux-arts. || L'École des arts décoratifs. || L'École du Louvre. || École qui forme les prêtres (⇒ Séminaire), les enfants de chœur (⇒ Maîtrise, psallette). || La Schola Cantorum, école de chant liturgique. — École de conduite automobile. ⇒ Auto-école. || École de voile. Cf. Centre nautique. || École d'escalade, en alpinisme. || Les écoles de samba, au Brésil (→ 1. Samba, cit.).♦ Écoles techniques. || École d'apprentissage. ⇒ Centre. || École professionnelle. || École commerciale, école de commerce. → Business school (anglic.). || École d'horlogerie; école des mousses; école de chimie, d'électricité.7 Elle suivit les cours d'une école de dactylographie. Devant les pupitres d'école, des filles de tout âge chuchotaient tandis qu'une femme assise à une table lisait à voix haute (…)J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 182.♦ École du dimanche (probablt de l'angl. sunday school) : dans la religion protestante, Établissement dépendant du temple qui dispense le dimanche un enseignement religieux; cet enseignement (→ Catéchisme).♦ École d'adultes, école du soir. ⇒ Cours.♦ Écoles pour handicapés, pour enfants dyslexiques.♦ Grande école : école de l'enseignement supérieur, de l'enseignement supérieur technique. || Anciens élèves d'une grande école. || Les grandes écoles et l'université.♦ Préparation aux grandes écoles (dans les classes préparatoires aux grandes écoles). || Concours d'admission dans une grande école. || École normale supérieure, où sont formés (en principe) les professeurs de l'enseignement secondaire. ⇒ Normale. || École des chartes. || École des langues orientales. || École de médecine. ⇒ Faculté. || La Sorbonne, ancienne école de théologie. || École supérieure musulmane. ⇒ Médersa. — École nationale d'administration (E. N. A.; ⇒ Énarque). || École des arts et métiers. || École des mines. || École polytechnique. ⇒ Polytechnique. || École militaire. || École centrale. ⇒ Centrale. || École de guerre. ⇒ Prytanée. || École spéciale militaire de Saint-Cyr, devenue École militaire interarmes de Coëtquidan (→ argot scol. Bahut). || École navale, spécialt, ou, ellipt., Navale, n. f. (→ argot scol. Baille). || Groupe d'écoles ou facultés qui donnent l'enseignement supérieur. ⇒ Université. — École, pour grande école. || L'argot des écoles (de Polytechnique, de Saint-Cyr, etc.). || Quartier des Écoles, à Paris : le Quartier latin, où se trouvaient la plupart des facultés et grandes écoles. || École qui prépare à la carrière de…, fournit les cadres de… || Cette école donne une formation scientifique. || Il est sorti premier de l'école de… Spécialt. || L'École : l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, à Paris. Vx ou par plais. (→ ci-dessous cit. 8). || Sortir des écoles.8 Thomas Diafoirus est un grand benêt, nouvellement sorti des Écoles (…)Molière, le Malade imaginaire, II, 5.9 (…) le jour même, son nom avait paru à l'Officiel : Jean Berny, admissible à l'École navale !Loti, Matelot, III, p. 10.10 Il faut avouer aussi que le Scientifique de l'École (normale supérieure), avec sa blouse crasseuse, sa tignasse, sa trogne de potard mal embouché laisse la part belle aux jeunes messieurs à bicorne (de l'École polytechnique).J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XVIII, p. 200.10.1 Elle me parla d'un sentiment grave et profond qu'elle nourrissait depuis plus d'un an pour un garçon de très bonne famille, qui sortait « des grandes écoles ».M. Aymé, le Vin de Paris, « L'indifférent », p. 21.♦ ☑ Loc. (Vx). Mot d'école : terme ou expression sans rapport avec la réalité concrète, trop abstrait. — ☑ Mod. Renvoyer, faire retourner qqn à l'école, lui faire sentir son ignorance. — ☑ Vieilli. Sentir l'école (d'une personne) : avoir des manières pédantes et gauches (⇒ Cuistre); (d'une chose) : être acquis par l'enseignement, hors de la vie active. || « Ce pédantisme qui sent l'école » (Proust).♦ En appos., formant un nom composé. ⇒ Auto-école (école de conduite automobile). Par anal. || Un avion-école, un navire-école, un voilier-école; une ferme-école.2 a Milit. Enseignement, exercice faisant partie de l'instruction. ⇒ Exercice. || École du soldat. || École de peloton. || École de pièce, de groupe, de la section, du bataillon. || École de tir; écoles à feu : exercices de tir réel.11 On m'apprit l'école du soldat et l'école de peloton de manière à exécuter les charges en douze temps, les charges précipitées et les charges à volonté, en comptant ou sans compter les mouvements (…)A. de Vigny, Servitude et grandeur militaires, II, VIII, p. 138.b (1755). Exercice d'équitation. || Basse école : exercices par lesquels on apprend à monter à cheval. — Cour. || Haute école : exercices de la voltige, équitation savante, et, par ext., tout exercice acrobatique.11.1 Dans la basse-école, le cheval est exercé sur une et sur deux pistes dans toutes les allures « naturelles » amenées à leur plus haut degré de régularité à toutes les vitesses, ainsi qu'à l'inversion instantanée du galop dans les changements de direction.Henri Aublet, l'Équitation, p. 94.11.2 Trouvé une carte que Reine Gianoli m'avait écrite il y a un an : Je joue à la radio un concerto de Saint-Saëns. Écoutez-le, si vous aimez la haute école (…)J. Green, Journal, 5 déc. 1965, Vers l'invisible, p. 455.3 ☑ Loc. (Vx). Faire une école : au jeu, Faire une faute, une erreur grave (telle qu'on mériterait d'être renvoyé à l'école). || Faire une école, au trictrac (cit. 1). — Par ext. || École : faute grave (Mauriac, in T. L. F.).4 Vieilli ou littér. Ce qui est propre à instruire et à former; source d'enseignement.12 (…) il y a merveilleusement à profiter de tout ce que vous dites; c'est une école que votre conversation (…)Molière, la Comtesse d'Escarbagnas, 2.13 C'était (la Hollande) une école où se formaient les soldats et les capitaines.Racine, les Campagnes de Louis XIV.14 Il n'y a aucun métier qui n'ait son apprentissage, et (…) on remarque dans toutes (les conditions) un temps de pratique et d'exercice qui prépare aux emplois (…) Il y a l'école de la guerre : où est l'école du magistrat ?La Bruyère, les Caractères, XIV, 48.15 Toute femme est une école, et c'est d'elle que les générations reçoivent vraiment leur croyance.Michelet, la Femme, p. 163.♦ Vx. || L'école des jeunes filles : l'éducation, les conseils qu'on leur donne. || L'École des femmes, l'École des maris, comédies de Molière. || L'École des femmes, récit de Gide. || L'École des indifférents, ouvrage de Giraudoux. — L'École des cadavres, pamphlet de Céline.♦ Spécialt et mod. || L'école de… a Enseignement donné par; ce que l'on apprend par l'habitude, l'expérience de. || L'école de la pauvreté, ce qu'apprend la pauvreté. || L'école du malheur. ☑ Il a été à dure, à rude école, le malheur, les difficultés l'ont instruit. || L'école du monde. — REM. Le complément désigne ici l'enseignant.16 Et l'école du monde, en l'air dont il faut vivreInstruit mieux, à mon gré, que ne fait aucun livre.Molière, l'École des maris, I, 2.17 Un homme qui serait en peine de connaître (…) s'il commence à vieillir, peut consulter les yeux d'une jeune femme qu'il aborde, et le ton dont elle lui parle : il apprendra ce qu'il craint de savoir. Rude école.La Bruyère, les Caractères, III, 64.♦ ☑ Loc. (V. 1160). À… (l')école (de…) : par l'enseignement (de qqn). ☑ Avec vous, il est à bonne école, vous saurez le former. || Il s'est formé à l'école des grands savants. || À votre école, il perdra vite sa timidité. || L'école du travail, de la rue.17.1 Et la bonne elle-même regardait monsieur d'un œil émerveillé, en songeant qu'il accompagnerait la voiture à cheval; et pendant tous les repas elle l'écoutait parler d'équitation, raconter ses exploits de jadis, chez son père. Oh ! il avait été à bonne école, et, une fois la bête entre ses jambes, il ne craignait rien, mais rien !Maupassant, Mademoiselle Fifi, p. 109.b (Le compl. désigne la chose enseignée). Ce qui donne la connaissance, l'expérience (de qqch.). || L'école du mensonge, ce qui apprend à mentir. || Cette œuvre est une école de grandeur. || L'École de la médisance (School for Scandal), comédie de Sheridan.18 Corneille, ancien Romain parmi les Français, a établi une école de grandeur d'âme; et Molière a fondé celle de la vie civile.Voltaire, Lettre à un premier commis, in Œ., t. XLVII.19 (…) qui peut disconvenir aussi que le théâtre de ce même Molière (…) ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs, plus dangereuse que les livres mêmes où l'on fait profession de les enseigner ?Rousseau, Lettre à d'Alembert.20 Je suis à moitié des Confessions de J.-J. Rousseau; c'est admirable. Voilà la vraie école de style.Flaubert, Correspondance, 23, 11 oct. 1838.21 Le théâtre de la France est l'école sans fin de la morale, de la politique, le miroir des lois et des coutumes, une imitation qui n'a pas sa pareille des sentiments communs à tout un peuple, des plus bas aux plus héroïques.André Suarès, Trois hommes, « Ibsen », II, p. 81.5 Absolt. || L'École : l'enseignement et la philosophie scolastique, inspirée d'Aristote et des Pères de l'Église. || L'ange de l'École : saint Thomas d'Aquin.6 Groupe ou suite de personnes, d'écrivains, d'artistes qui se réclament d'un même maître ou professent les mêmes doctrines. ⇒ Chapelle, mouvement, secte (→ Coterie, cit. 2). || Formation d'une école autour d'un chef d'école. || Personne qui appartient à une école. ⇒ Adepte. || Le manifeste d'une école. || Divergences, rupture au sein d'une école. || Une école de penseurs (cit. 4).♦ Écoles philosophiques. || L'école de Platon. || L'école d'Aristote. || L'école d'Alexandrie. || L'École d'Athènes, fresque de Raphaël.♦ Écoles littéraires. ⇒ Groupe. || L'école classique (cit. 5). || L'École romantique, essai de Heine. || L'École païenne, article de Baudelaire (dirigé contre Banville, Ménard, Gautier, Leconte de Lisle).22 (…) les vieilles écoles se remuent et se raniment pour pousser un dernier cri (…)Sainte-Beuve, Correspondance, 58, 6 déc. 1828.23 Il était leur directeur à tous; cela faisait une coterie à part, une sorte d'école d'où les profanes étaient exclus et qui avait ses hauts secrets.Renan, Souvenirs d'enfance…, IV, II, p. 176.24 Depuis quatre siècles, l'évolution de nos arts procède par écoles successives, actions et réactions, manifestes et pamphlets.Valéry, Regards sur le monde actuel, p. 187.25 Toute famille, tout clan, toute école forme ses « mots » et ses locutions familières, qu'elle charge d'un sens, secret pour l'étranger.J. Paulhan, les Fleurs de Tarbes, II, VI, p. 97.♦ Spécialt. Ensemble de peintres liés par des influences communes et un style apparenté. — REM. Dans le domaine pictural, le mot a une valeur moins précise et ne suppose pas forcément un maître (un chef d'école) et des disciples; mais cette valeur plus stricte est néanmoins possible. — L'école de Michel-Ange. || On ne peut attribuer ce tableau au Caravage, mais il est sans aucun doute de son atelier ou de son école. — Rembrandt appartient à l'école flamande. || L'école florentine, vénitienne. || L'école impressionniste, surréaliste, futuriste. → ci-dessous le sens extensif (cit. 28 et supra).26 Le mot : école, où l'idée d'un enseignement se mêle comme elle peut à celle d'une communauté de recherches (…)Malraux, les Voix du silence, p. 358.26.1 Mort, le Douanier (Henri Rousseau) est un chef d'école. Mais sa véritable école n'est pas celle des naïfs qui l'imitent et le suivent. Car, bien qu'il mesure le nez de ses modèles, son art si appliqué, comme celui de Bosch, est un art fantastique.Malraux, les Voix du silence, p. 508.♦ ☑ Loc. Faire école : avoir de nombreux imitateurs, des disciples, des adeptes. || X fait école en matière d'économie politique. ⇒ Autorité (faire autorité).27 Jamais un denier, une branche d'arbre appartenant à autrui ne passa dans les mains de ce sublime républicain, qui rendrait la république acceptable s'il pouvait faire école.Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 186.♦ Par ext. || Une idée, une théorie, une œuvre… qui fait école, qui est approuvée, qui se répand. ⇒ Classique.♦ ☑ Être de la vieille école : avoir une formation fondée sur des principes vieillis.27.1 Je peux me raconter une histoire, les moules seront vite cuites. Je serais un laboureur, je commencerais ma journée à quatre heures, j'aurais des percherons, je suis de la vieille école, je préfère le balancement de leurs reins aux soubresauts des tracteurs.Violette Leduc, la Folie en tête, p. 240.♦ Par ext. Esprit commun à certains artistes ou savants. || École historique, dans la philosophie, les sciences. || École de Montpellier, en médecine… ⇒ Doctrine, système, tendance. — (Arts). Ensemble d'artistes (notamment de peintres) rapprochés par une attitude commune, un milieu commun (sans qu'il y ait forcément influences).28 L'exposition qui, après vingt ans d'esthétique hitlérienne, groupait à Munich les autodidactes, sous le titre « Peintres libres », semblait dans son ensemble un pastiche de l'école de Paris, bien qu'aucun maître français en particulier n'y fût imité.Malraux, les Voix du silence, p. 313.❖DÉR. Écolage.COMP. Auto-école, vaisseau-école.
Encyclopédie Universelle. 2012.